Rennaissance[...]

Sujet: Rennaissance[...] 2010-01-26, 13:33

Rennaissance[...]
Pv: Abarai Shana - Kenjiro Akira

Á l'horizon, deux silhouettes familières [...]

Un fond abyssal témoignant la merveillosité de l’olympe étoilé. Gîtant sereinement, tapi dans l’ombre de l’éventail livide à la constitution feuillue, l’Émeraude des prunelles du jeune solitaire vint se déployer. Son regard, éternellement occulté sous un masque inexpressif, se perdit délicatement contre la toile nébuleuse. Un réveil devenu des plus communs pour le jeune homme. Adossé à la paroi de bois du centenaire, Keiji ne daigna remuer ses membres, savourant la subtile caresse de la nitescence pure de l’astre contre sa peau terne, tandis que la légère brise entraînait ses longues mèches vives dans une danse gracieuse. Les pupilles de l’orphelin chutèrent paisiblement des cieux, longeant longuement l’horizon, pour n’y constater qu’une vaste étendue sablée baignant sous la clarté glaciale de la gardienne de la nuit. Désertique. Une évidence pour le Shinobi drapé d’un accoutrement distinct à ses origines. Pourtant, lorsque les dernières lueurs du crépuscule s’amenuisèrent progressivement pour ne laisser place qu’à l’abyssale pénombre de la nuit, ce dernier ne put s’abandonner entre les bras de Morphée. Curieuse manifestation. Importants furent les périples ayant modelés le psychisme de l’orphelin au cours de ces trois dernières années, ne serait-ce que dû à cette isolation éphémère de la petite agglomération au cœur du désert, ou encore, que solitaire ne soit plus le qualificatif à employer à sa description […]

De sa mélodie harmonieuse, la nature jouait timidement quelques notes mélodieuses. L’élégance de son chant princier, sifflant d’un air serein, berçait le feuillage dense de cet arbre, l’accompagnant dans la douce solitude de cette nuit envoutante. Solitude. Quelques syllabes pour laisser frémir les plus braves, l’isolation, devenant la plus grande désolation. Fourbe est la domination d’un cœur solitaire, offrant à l’Homme des pouvoirs dignes de l’imaginaire, pourtant accablant et consumant, celui-ci finit par s’emparer de son hôte progressivement. Égoïste est le sentiment d’abandon, vous emprisonnant dans un cocon, ne vous laissant percevoir de ce monde, qu’une vaste étendue d’incompréhension. Bordé des subtiles délices de mère nature, le jeune homme se laissa onduler de la fraîcheur de cette brise nocturne, celle-ci ramenant à ses narines, les fragrances de la flore avoisinante. Les délicats aromes chatouillant son odorat, ce dernier n’eut pourtant aucun mal à déceler celui qui était sien, ce parfum sucré l’envoutant d’un doux sentiment, tandis que son thorax subissait les palpitations répétées de son organe vital. Elle. Son regard de jade, cessant de contempler la splendeur de l’horizon étoilé, chuta silencieusement. Ses prunelles longèrent alors la frêle silhouette assoupie, venant se loger au cœur de ce minois reposant contre la parcelle à découvert de son torse. Sa dextre, s’élevant avec torpeur, entama la somptueuse chevelure sombre de la jouvencelle, quelques doigts s’y glissant avec délicatesse, ne laissant à leur passage que de subtiles caresses. Ses gestes délicats, se prolongeant, abandonnèrent la tignasse de la belle endormie peu après, venant effleurer la paroi cristalline du masque de marbre prônant contre le faciès de celle-ci. S’y promenant vaguement, les doigts du Genin vinrent se saisir du voile fissuré occultant le visage de sa douce compagne de voyage, laissant le masque miroir se rabattre dans l’herbe fraîche sous un son muet. Voilà qu’à la vue de ce visage si familier, le gardien de la nuit retrouvait subitement les raisons le poussant à veiller. Voilà qu’à ce simple coup d’œil bénéfique, un léger sourire s’incrustait au coin des lèvres de l’adepte du sable. Naître dans la solitude, pour s’écrouler dans l’abandon, la destinée de l’humanité, que le Genin n’aura guère la joie de partager[…]

Son crâne reprenant siège au creux du tronc sec, le protagoniste du désert huma l’air paisiblement. Sa dextre, filant à nouveau entre les mèches de sa protégée, ce dernier vint clore le regard un bref instant, ses esprits, embrumés sous de pâles réflexions. Tandis qu’à l’horizon languissait les premières faibles lueurs de l’aube, patientant de pouvoir surgir des ténèbres, le duo de déserteurs, quant à eux, languissaient de revoir les remparts de pierre de l’agglomération du désert. La jumelle libre se faufilant gracieusement sous le tissu qu’il arborait, Keiji rabattit ses doigts autour de la plate-bande métallique, ramenant à lui cet insigne qu’il n’avait exhibé depuis maintenant trois années. Mettant fin à sa cécité éphémère, le regard Émeraude du jeune homme s’apposa contre le bandeau des Shinobis du sable, scrutant la gravure représentative de Suna Gakure no sato. Un rictus au coin des lèvres déformant alors l’impassibilité de ses traits, le Genin se perdit dans les vestiges que lui invoquait ce simpliste bout de métal.

¤-|- Kenjiro....Akira.-|-¤

Sujet: Re: Rennaissance[...] 2010-01-26, 23:07

Spoiler:

Pose d'ancre, Rose d'encre

My wish on a wing

Elle.
Elle et Elle.
Elles.

Le soir avait injurié les cieux purs de son noir indélébile, alors des perles blanches constellaient sans fin la toile immuable qui dominait les êtres mortels. Les nuages avaient envahi sans arrêt cette porte nocturne qui s'ouvrait de plus en plus. Une main parcoruait son crâne boudant la terrre entière sur le thorax d'une personne. Nichant sa tête pour se cache de l'oeil blanc du ciel, le silhouette éteinte préférait s'assoupir le jour. Le soleil la rendait meurtrière par instants. Son pouce se logea au bord de ses lèvres, pendant que sa crinière recouvrait sauvagement son faciès dénudé. La peau si pâle qu'elle s'en éloignait des ténèbres de ses boucles était totalement distincte de ses éveils. Ses longs cils noirs se teintaient de minuscules rubis et saphirs hantant leurs longueurs disparates. De petites tresses composées de fils d'or séparaient par moments sa crinière brusque et douce de milles parfums nivéaux. La créature eut un autre soubresaut en enfouissant dangereusement son minois spécial dans le col de son camarade de jeu. Seules ses longues mèches en ressotirent bientôt, alors que de minuscules flammèches commencèrent à s'harmoniser sur la chair de la jeune fille. Celle-ci posa ses mains sur lui, tirant sur ce qu'elle pouvait avoir au creux de ses paumes princières pour glisser avec délicatesse son visage. Sa poitrine appuyée sur le ventre du genin, la mettant désormais à genoux comme si elle cherchait un trésor sur son corps. Arborant de longues oreilles de lapin noires, l'une d'elles gifla le genin dans la démarche maladroite de la chose qui gigotait dans ses habits. Un silence prononça son arrêt particulier, la laissant tout à coup tangible et faible contre lui. Sa joue se manifesta, sa crinière féroce retombant en arrière quand elle ouvrit son visage en fixant le menton de Keiji. La petite boulette débuta son chauffage journalier avec une jolie explosion bleuâtre qui colora sont teint d'un bleu asymétrique et dramatique. Elle laissa sa main caresser le cou du genin quand elle se plaça dos à lui pour tenter de se relever. Sa tête se pencha vers l'arrière, laissant voir les marées argentées de petites chaînes qui abriaient ses oreilles émeraude et champêtre. Ses joues ressemblaient à des gâteaux remplis de paillettes, tandis que ses lèvres de sang étaient similaires à un coeur de pétales. Les fausses oreilles de la créature bttirent les épaules du jeune homme, mais elle continua à le fixer longuement ainsi avec son faciès inversé. Elle repoussa une tresse derrière ses oreilles humaines, quittant sa douce position du jour pour embrasser l'air frais des nuits. Shana semblait toujorus se remémorer tous les détails quand elle se réveillait, devant constamment rejoindre le visage qu'elle fixait du matin au soir depuis un temps qui se forgeait immuable au creux de ses songes secrets. La jouvencelle se lova sur ses genoux, étendant ses dentelles autour d'elle. Cheveux épars, chairs nues hantaient sa silhouette maigre qui s,était détructuré partiellement. La taille s'affinait au fil des jours, laissant les courbes se noyer avec des expansions vertigineusement machiavéliques. Les hormones bouillaient sa carcasse débordante d'une vie refoulée et reniée. Shana pencha son crâne sur la gauche, épousant l'or des aurores puis tourna sur le côté, embrassant immédiatement le violet chétif des grâces divinement sombres. Ses jupes valsèrent sou le vent, pendant que son bustier noir maintenait son thorax voluptueux. Des broderies chérissaient sa nuque ivoire allant au vermeille mielleux de ses épaules fragiles et dénudées. Elle déporta ses yeux sur autrui, ces arbres victimes qui subissaient les curieux humains les entourant. Au loin, le sable se laissait percevoir, noyant les talus futurs à connaître de quelques bribes dangereuses. Shana regarda son camarade de jeu avec ces iris sans frontières comme si elle voulait lui poser mille questions sans daigner les formuler. L'enfant sans enfance se pencha donc vers le cou de son comparse. Avec et sans misère, elle promena sa langue et embrassa le brin de de peau volée avec ses dents. Se rappelant le conseil de Keiji sur la façon de se nourrir proprement, elle soupira en ravalant sa langue.

La lune se cachait d'eux, semblant se perdre derrière l'eau noire des nuages. L'antagoniste du bonheur, la chose nommée, tira donc sur les vêtements du jeune homme pour se mouvoir vers le ciel. Ses semelles plantées dans le sol, elle se releva doucement en passant définitivement trop près du visage de Keiji. Son nez effleura le sien, unissant d'une brève caresse sa joue. La créature se contenta de le regarder de haut, replaçant ses oreilles de lapin diaboliques. Tout à coup, les teintes devinrent semblables, trop unifiées pour être distinctes. La jouvencelle grimaça et plaqua ses paumes délicates sur ses oreilles. Une bulle rouge, gigantesque, se détacha du corps de l'humaine qui sembla crier sans émettre le moindre bruit. L'enfantement précipité de la créature se perpétua, se dessinant peu à peu d'elle-même. La masse vermeille, statue de sang figée, trouva un profil étrangement similaire à sa créatrice. Shana crispa ses ongles rosées de petites pierres diamantées sur les deux côtés de sa tête comme si elle cherchait à ne pas entendre quelqu'un. Ses rayons formèrent une bête étrange et menaçante, aux formes féminines et au regard blanc. Un profil d'humain lui était donné, et ses traits n'étaient qu'un pâle sozie de l'étoile déchue. Shana ne criait pas, mais son faciès d'indifférence se consuma en voyant l'émanation sanglante s'approcher d'elle. De l'horizon le plus loin, la nuit perdit ses téèbres l'espace d'un bref instant, se rythmant au bruit de marteau des talons de la créature qui embrassait à ses souvenris sa peur légendaire. Un filament rose départageait les variations rougeâtres et automnales de ses braises humaines. Les soeurs de rayons devenaient identiques, impossibles à distinguer dans cette marre colorée. Le profil rouge bougea ses jambes en direction des deux compagnons de voyage, atteignant Shana qui se contenta de fermer ses yeux. La main de l'une creusa la bouche de l'autre, pendant que les jumelles devinrent dissemblables. Shana se vêtissant d'une glace temporaire, bouchant ses oreilles avec ses doigts délicats. Elle se mit à trembler incessamment, ignorant la bouche rayonnante d'un miel tendre qui vint hanter son ouïe diamantée d'oubli. Shana bégaya un grognement, bafouillant son discours de mots sans lettres. Ses genoux commencèrent à frémir, pendant que l'émanation passa sa main au travers de son corps. Le fantôme traversa llitéralement la jouvencelle qui claqua de la mâchoire. La silhouette s'évapora en quelques bulles de neige qui disparurent. Une éclipse rose suivit le corps de Shana qui, chancelant, se posa au sol de lui-même comme si elle venait de se voir pour la première fois dans un miroir de l'âme. Néanmoins, la capacité de la jouvencelle à assimiler la douleur regénéra une fois de plus son cerveau qui décida de pencher vers le déni intellectuel. La chose lissa ses jupons blancs comme si elle n'avait jamais vu ce fantôme infernal et tourna son minois vers son comparse. Elle ramasssa ses boucles lilas et noires sur son épaule gauche puis posa ses mains sur les yeux de Keiji. La créature se rapprocha subrepticement de lui, examinant son visage. La courbe de son nez effleura sa joue une fois de plus puis ses lèvres se posèrent sur l'oreille du jeune homme. Son souffle faible et court courait un encens d'antithèse entre un sel marin et un sucre de gâteries, alors qu'elle relevait ses hanches souples. La simulation d'un rire étouffa un autre son, pendant que Shana tentait de tirer ses lèvres à elle sans espoir. Elle cacha les yeux de comparse un long moment comme si elle ne voulait pas qu'il voit un secret. Toutefois, elle ne réussit pas à lui dissimuler ce qu'elle ne voulait pas montrer. Ses rayons 'intensifièrent l'espace d'un instant, l'habillant entièrement des flots d'une améthyste délicieusement antique et bestiale. La créature colorée se mit à trembler encore, pendant qu'elle repensait à l'unicité du fantôme qui l'avait traversée de toutes parts. Shana plaqua sa paume droite sur sa bouche pour retenir un sanglot. Elle se redressa avec ses yeux noyés et d'un pas commença à s'enfuir.

Elle lui avait désobéi. Elle avait fait ce qu'il lui avait dit de ne pas faire il y a de cela trois ans. La créature ne vit pas la jolie racine d'arbre à ses pieds et tomba littéralement en avant. Toutefois, dans son empressement de le quitter, sa main avait accidentellement accroché les habits du genin. La créature sans réellement en prendre consicence s'échappa donc avec ce tissu qui nouait la taille de celui-ci.Parmi ses dentelles titanesques, ses jambes dardèrent la terre une fois de plus. Son souffle se coupa au contact du coup ressenti lors de sa chute. Shana ne pensait plus au fait qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, mais les flots s'aggloméraient dans ces pupilles constellées de mille richesses. La créature croqua son bras comme si cela pouvait l'empêcher d'émettre des sons traîtres. Un filament rouge se mit à serpenter sur sa chair, provoquant une remontée effrayante chez elle. Shana enfouit alors son visage au creux de ses bras recentrés sur elle. Son bras se heurta volontairement au sol malgré la retenue de la jouvencelle. Shana se tut, voulant effacer l'eau sur son visage en dissimulant à son tour ses propres yeux. Ses épaules nues tremblaient littéralement, portant le fardeau de sa désobéissance comme si elle devait en payer le prix infâme de ses rêves. Shana cessa de bouger, déplaçant sa chevelure lustrée sur le côté en tournant son visage vers le ciel. Les rayons nocturnes atteignirent ses joues constellées d'eau, alors qu'elle se contentait de se tourner sur le dos. La jouvencelle ferma ses yeux à nouveau, contemplant l'intérieur d'une tête qui n'était déjà plus à elle. Baignée de ses myriades d'astres, la chose laissa ses mains trembler avec son corps. Elle s'en détacha consciemment, embrassant une quiétude simulée. Les filaments dorés qui baignaient son visage cessèrent, mais sa voix doucereuse, féérique, s'insurgeait muystérieusement à livrer des syllabes difformes à ce monde. Shana pataugeait dans un bégaiement inhumain, quand un seul mot se libéra de son emprisonnement harmonieux:

- Elle.