Hrpg: Un tout autre style je me l'accorde u_u" / en espérant que ca te plaira ^^"

Je marche et cela lentement. Mes pieds nus caressent agréablement le sol absorbant l'énergie de la Terre. Je passe délicatement ma main sur mon ruban bleu et dessine un sourire.

Une marche, deux marches, trois marches et cela, pendant des heures. Le soleil git dans le ciel bleu et dévoile son coeur enflammé. La chaleur ennuie les fleurs et fait bailler les roches noires.

Un peu plus loin, j'aperçois enfin une baie. L'eau scintille à la surface et somnole de solitude. J'accélère silencieusement le pas et rejoinds le bord de la rivière. A ce moment là, une envie soudaine me submerge, celle de me plonger dans ce noyau liquide et d'y rester, quelques temps. Besoin de solitude, besoin de fraicheur : un désir aux couleurs élémentaires. A croire que le temps valse et murmure. Le temps, ce démon invisible et instable et pourtant, tant d'hommes espère toucher ses courbes généreuses. Vous ne pouvez le voir, vous ne pouvez le toucher mais vous pouvez le sentir, telle la chute vertigineuse d'une eau cavalière se fracassant dans les bras de ses disciples glacés.


Le templier céleste a disparu et a laissé place au sanctuaire de lunes. Des stèles musicales fredonnent des airs inconnus et le vent, tel l'éclair saturnien, transmet le son de la nuit. Je prends une légère impulsion à l'aide de mes pieds et saute sur l'un des rochers. Une allée calme et divine, une allée bercée par les ondes de neige et par le froid ancestral. Pas l'ombre d'une silhouette gémissait dans ces lieux, seule la nature semblait vouloir chanter en l'honneur de mon souffle tempéré.

Je regarde le ciel et contemple une étoile noir de jais. Elle verse quelques larmes et s'éteint...silencieusement. Pourquoi tant de haine et de violence dans ce monde ?

Sans en avoir conscience, nous labourons la poussière d'étoiles que le vent nous apporte et buvons l'univers dans un verre de pluie.

Je baisse le menton et me range au niveau du sol déposant ma main délicatement sur la terre. La terre n'est pas seulement unsol, c'est une fontaine d'énergie s'écoulant à travers un réseau de prouesses de plantes et de divinités.

Je me demande ce qu'elle a à me dire. J'ai alors interrogé la terre, la mer invisible et ses profondeurs, les animaux et les choses rampantes. J'ai interrogé le vent qui souffle les cieux, le soleil, la lune et tout ce qui se trouve à l'orée de ma chair. Mon interrogation était le regard que je portais sur eux. Leur réponse fut leur beauté.

Je veux la voir sourire, je veux l'entendre rigoler. Le rire de la terre était il transmis par les fleurs ?

Un pas, deux pas, trois pas. Je détourne mon regard et me redresse. Une femme versait des larmes et sanglotait en silence. Elle semblait très affaiblie et rongée par une douleur que je ne connaissais pas encore. Moi qui d'habitude contracté un sang froid de glace, une faiblesse se dessina en mon âme. Elle me regarda et ses deux yeux étaient mouillés.

Le regard est l'une des plus belles créations de la nature : il transcende la parole, c'est le symbole incarné de l'indentité. L'âme qui parvient à s'exprimer par les yeux, peut aussi embrasser d'un regard.