~~ Vers la Naissance d'un Louveteau [entraînement Kuchiyose II ]

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~~ Vers la Naissance d'un Louveteau ~~

Music

Le Soleil se levait de nouveau sur le petit Village qui restait endormi sur son matelas de Brume. Les nuages gris s’étaient retirés pour aller se reposer quelques heures, et le Dieu rayonnant du ciel en profitait pour faire scintiller ses rayons sur cette terre qu’il ne voyait que rarement. Après tout, le Pays était souvent sous la cadence du brouillard et de la pluie ; il était donc rare de voir les lieux ensoleillés. Les gens vivaient de plantation souterraine et non de blé, étant donné que le bain lumineux n’était pas fréquent, et il avait fallu de nombreuses années pour que le Pays effectue tout ce raisonnement et en vienne à cette conclusion. Or, cette fois-ci, le complice des beaux jours avait pris de l’avance sur sa concubine la Lune et avait échangé quelques heures pour démontrer sa beauté aux habitants du Pays de Mizu No Sato. Les lieux resplendissaient de couleur, et l’herbe battait au rythme du vent allègrement, profitant de ce temps si radieux et si exceptionnel pour faire exploser sa Nature de par sa fraîcheur habituelle. Les arbres fruitiers qui restaient peu nombreux semblaient se renforcer et faire éclore en un rien de temps leurs fleurs en espérant que la Brume prochaine n’étoufferaient pas ces jeunes pousses.
Seul ne réagissant pas à la cadence imposée par les éléments de Mère Nature, un Shinobi avançait dans un champ de hautes herbes, qui adoptaient presque la couleur du Soleil et des blés de par l’éclat du jour. Une petite musique pulsant dans ses tympans à un rythme doux et sensible, un sourire qui démontrait là la présence d’un homme heureux ; Arane Tashira continuait dans sa progression, se laissant même aller à sa musique en claquant des doigts et en chantonnant tout seul. Il était parvenu à quitter le bureau en laissant l’un de ses clones se charger du travail administratif. Quel pied ! Cela faisait trop longtemps que rien n’avait porté son intérêt, et il avait maintenant hâte de continuer la suite de son entraînement avec Inukio, le louveteau qu’il était parvenu à invoquer sans même le vouloir, le jour passé. La note était certes désormais inutilisable, mais pour autant, tant que l’invocation n’était pas révoquée, elle resterait dans ce monde. Il allait donc pouvoir passer un entraînement personnel pendant quelques temps, avant que l’invocation ne cesse. Ce qui lui pesait le plus, c’était que ses réserves de chakra se voyaient pompées peu à peu pour assurer le maintien de l’animal. Résultat, il avait éprouvé une certaine difficulté à dormir la nuit précédente. Mais maintenant, quelle importance. De toute façon, il était bien trop excité pour pouvoir fermer l’œil, et il le savait parfaitement. Ne pensant même plus à cela, il allait d’un pas léger vers sa destination, sachant que son Senseï du jour l’y attendrait. Il lui avait fixé rendez-vous dans les marécages, chose étrange étant donné l’ambiance maussade et lugubre de l’endroit. Ces lieux n’étaient que très rarement visités, et les marchands préféraient faire un détour pour éviter toute mésaventure dans ce territoire dangereux aux forces mystérieuses. Ils avaient toujours pris la route du Sud, pour éviter à traverser un paysage aqueux et boueux, où un silence profond et sans fin se mélangeait à l’aspect sauvage des environs. Malgré tout cela et la connaissance de ces faits, le Mizukage n’appréhendait aucune crainte et traversait ce champ qui le séparait donc d’un spectacle pour le moins mortuaire. Pour autant, ou bien notre jeune ami avait oublié la nature de son point d’arrivée, soit il était trop emprunt à cette musique qui ne cessait de rythmer sa vie et ses actions, sans relâche et sans fin. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas éteint son walk-man, arme la plus fidèle qu’il avait toujours eu à ses côtés, quel que soit la situation. C’était en écoutant de la musique qu’il avait passée ses examins Chuunins et Juunins. C’était en écoutant sa musique qu’il avait toujours mené ses missions à bien. C’était à un moment où il écoutait de la musique que les anciens étaient venus le voir pour lui offrir le rôle de Mizukage. Et c’était sur cette même musique qu’il leur avait tiré la langue d’ailleurs… .

Music

Bref, rien ne pouvait arrêter cet homme, tant qu’un air entraînant et endiablant son cœur résonnerait dans ses oreilles. Et tout en claquant des doigts et en présentant au Soleil un sourire radieux que celui-ci lui rendait avec joie, il continuait sa route, tout en balançant son corps de droite à gauche, avec tout le plaisir qu’il pouvait tirer de l’instant présent. Pas après pas, il laissait s’écarter sur son passage les grandes herbes sauvages qui semblaient vouloir le retenir, pour l’empêcher de se rendre en un tel lieu sombre. S’enroulant autour de ses chevilles, épousant la forme du kimono, ces herbes jaunies par ce temps superbe devaient presque les protectrices d’un homme qui ne semblait pas réellement vivre dans son monde. Cependant, peu à peu, elles cédaient. L’une après l’autre, elles se trouvaient délicatement repoussées par ces mouvements amples, ce déplacement si serein et clair ; malgré l’esprit gamin du Shinobi et son comportement futile, son attitude était noble et ses mouvements étaient dignes et simples. Il restait calme sur ce qui l’entourait, comme si la musique était finalement pour cet être un stimulant qui lui donnait plus de motivation et de force à chaque avancée. Ce personnage au caractère si spécial était finalement quelqu’un qui devait s’avérer relativement sage, alors que son corps et son esprit étaient en parfaite harmonie. A cette pensée, les plantes s’écartèrent et libérèrent leur proie de leur emprise, lui cédant le passage, jusqu’à son point d’attache.

Les environs qui se dévoilèrent au Shinobi avaient de quoi refroidir ses ardeurs ; ces lieux n’avaient pas été effleurés par une caresse du Soleil depuis de nombreuses années, une étrange brume s’étant toujours élevé des eaux ténébreuses des marées. Les touffes herbeuses qui apparaissaient ça et là sur quelques minuscules îlots de terre présentaient l’aspect vagabond et sauvage des lieux, qui ne manquaient pas d’un certain charme obscur et sombre. L’eau, couleur ocre et noir, dessinait un paysage semblable au Styx, fleuve des Morts, tandis que cet ensemble peu à peu plongé dans la Brume la plus dense du pays relevait peu à peu de son ambiance funèbre ; aucun animal ne vivant ici, aucun signe de vie paisible ou de long fleuve tranquille. Seul semblait régner le désordre et le chaos, sans que rien de vienne perturber cet ordre vicieux.
Arane Tashira pénétrait ainsi dans ce décor de la Grande Faucheuse, sans vraiment prêter attention à ce qui pouvait l’entourer. L’eau pouvait-elle être nuisible au corps ? Il ne s’en souciait pas et mettait les deux pieds dedans. L’air était-il nauséabond ou empoisonné ? Il le respirait à plein poumon, ne craignant pas les conséquences et se contentant de vivre l’instant présent. La musique qu’il écoutait était bien trop apaisante et entraînante pour que quelque chose lui fasse souci. Continuant peu à peu son avancée dans ce spectacle lugubre, il ne ressentait qu’une joie intense qui remontait du fin fond de sa chair, animant chaque parcelle de son corps d’une nouvelle vie par cette sonorité si mystérieuse et envoûtante qui parcourait son corps sans relâche. Ses tympans étant au summum de la joie et vivre, il aurait certainement chanté avec ses oreilles s’il l’avait pu. Son cœur redoublait de vitesse au battement de la basse, pendant que ses poumons, grosse caisse de la batterie et caisse de résonance pour les guitares, absorbaient ce volume sonore avec satisfaction, en concentrant le plus possible, accueillant avec sereinité une telle animosité festive et la relâchant dans le reste du corps humain pour multiplier les sens et accentuer la sensation euphorique qui pouvait être ressenti par le Shinobi. Désormais, son liquide encéphalorachidien n’était plus que notes de musiques et instruments au son divin. Son cerveau même n’était que chant et bonheur, alors que le reste de son corps réagissait à l’instinct et à l’envie, faisant claquer les doigts, chantonner, secouer la tête de gauche à droite, fournissant un déhanché des plus rythmés et des plus sveltes, entraînant l’ensemble du corps dans une danse frénétique à chaque pas, repoussant ainsi cette présence hostile et menaçante à chaque minute. Plus rien n’existait. Plus rien n’était vrai. Il n’y avait que la musique. Seule cette sensation exquise et divine pouvait dorénavant entraîner le Mizukage à aller plus loin, à se mettre à fond dans ce qu’il souhaitait pour lui et ses proches. Il continuerait à avancer, quoi qu’il advienne. Tant que sa musique jouerait, Son Village Vivrait… .

Après s’être profondément enfoncé dans ce lieu qu’il découvrait seulement peu à peu, laissant ses yeux purs comme de la glace en plein hiver, il laissait voyager ses pensées, et posa finalement son regard sur le petit animal qui lui faisait face, l’air agréable, sa fourrure grise hérissée progressivement par un vent qui se levait de l’Est. Le Mizukage, de son côté, laissait son kimono claquer au vent avec allégresse, son sourire gravé à vie sur son visage, ses cheveux en bataille formant des rangs serrés afin de repousser la vague invisible qui venait du lointain, devenant comme un champs de blé battu par la brise en plein été. Il n’y avait aucun doute, le Kage de Kiri No Kuni était à cet instant heureux et fier d’être ce qu’il était, et d’aspirer à ses propres ambitions.
Inukio répondit par ce même air de petit espiègle, ajoutant un soupçon de confiance et de satisfaction dans la réponse du Mizukage. Il n’aurait osé le dire, mais il était lui-même curieux par ce Shinobi qui avait choisi la musique pour guider chacun de ses pas ; et ce choix, qui avait été assez unique, relevait pour lui soit de la bêtise soit d’une force enfouie qu’il ne connaissait pas et qu’il souhaitait connaître. Ayant dormi dans le Village, il avait pris le temps d’observer le quotidien du Chef du Village, constatant de l’humeur qu’il adoptait avec les villageois, de la fougue dont il faisait preuve lors de ses missions, et du plaisir qu’il prenait à chaque entraînement qu’il réalisait, son casque éternellement posé sur ses oreilles, comme s’il s’agissait de l’objet de sa réussite. Il était vrai que pour Tashira-Sama, la musique était tout ; ce qui faisait sa motivation, ce qui faisait sa hargne au combat, ce qui faisait son entrain et sa joie de vivre. Là où il devait trouver réconfort, la musique le lui procurait ; là où il devait trouver force, le rythme le lui en donnait. Ayant fait cette observation, l’animal sourit et pencha légèrement sa tête sur le côté, dégageant ainsi de sa personnalité un côté gamin qui aimait s’amuser et rigoler. Ces deux personnages se connaissaient bien, bien qu’ils s’étaient rencontrés la veille. Et c’était maintenant qu’allaient commencer les choses sérieuses. Le corps du louveteau, aussi surprenant que cela pouvait en paraître, semblait s’effriter peu à peu, alors que certains de ses poils couleur azur noir commençaient à disparaître dans les airs. Le temps de l’invocation commençait peu à peu à atteindre ses limites. Ce n’était pas si étrange que cela, en réalité. Après tout, l’invocation était apparu il y avait bientôt 12heures. Maintenir un être sacré dans une durée aussi longue tenait en soi de l’incroyable, surtout pour quelqu’un qui n’avait pas jamais usé de Kuchiyose. Mais pour Arane, cela importait peu. Il était maintenant déterminé à aller jusqu’au bout, car l’excitation l’avait maintenant entièrement pris. Il ne pouvait plus revenir en arrière. Aujourd’hui, il serait soumis à une épreuve, qu’il attendait avec grande impatience.

Inukio leva la tête, présentant ses deux yeux vert émeraude et jade et sourit agréablement au Shinobi qui l’observait, un air curieux et content sur ses lèvres. La petite voix canine s’éleva dans les airs, comme si une fée parlait à un ange. L’atmosphère qui englobait ces deux êtres ne correspondait vraiment pas aux environs… .

~~ Alors, êtes-vous prêt, Seigneur ? ~~

"Je suis impatient ! Commençons !! "

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Le petit animal, toujours le même sourire pendant aux lèvres, ferma les yeux. Encore un petit signe espiègle qui dénonçait sa curiosité et le plaisir qu’il avait à voir un homme aussi intéressé par ces pouvoirs qui pouvaient le porter encore plus loin chaque jour supplémentaire. Se mordant la lèvre, il fronça des sourcils, alors qu’une faible goutte de sang tombait avec douceur et lenteur sur le sol boueux. La vitesse à laquelle cette tâche se répandit sur le sol parut étrangement comme le fait de plusieurs jours pour le Kage qui restait presque ébahi par le ralenti que venait de subir le liquide rougeâtre. Mais au moment même où le sang touchait terre, un son lourd et profond sembla jaillir de terre, alors qu’un flot noir et indescriptible apparut, glissant sur le sol mou et flasque comme s’il s’agissait de vers sortant des entrailles de la planète. S’allongeant sur plusieurs mètres, les écrits noirs se formèrent en un rien de temps, créant deux cercles parfaits qui s’étendaient sur une distance d’un mètre de diamètre, alors que cinq longues lignes d’écrits saints et invocateurs s’étalaient également sur les cinq angles, coupant les cercles en parts égales. Le chiot sembla se recroqueviller sur lui-même alors que ce spectacle se mettait en place, et alors qu’il décontractait ce qu’il semblait avoir accumulé au plus profonde de sa poitrine de louveteau, il dressa la tête, leva son corps et l’allongea, sa tête visant le ciel comme si son museau devait atteindre la Lune. Et dans un silence ténébreux et macabre, un chant de loup s’éleva vers le ciel afin d’écarter les nuages et de faire sourire la Lune qui devait se sentir flatté par les déclarations romantiques du chant de l’animal. En cet instant, les écrits qui s’étaient avachis à terre comme s’il s’agissait de lettres sur du papier tournèrent violemment de couleur, passant du noir le plus sombre qui soit au blanc le plus pur, puis adoptant une teinture argentée et brillante, s’achevant avec la montée d’une lueur verte pure et étincelante qui s’intensifia, obligeant le Mizukage à cacher ses yeux afin de ne pas être aveuglé par une telle brillance, un tel éclat. La musique de la créature redoublait de puissance, alors qu’une forme animale bien épaisse et plus grande se dressait peu à peu. En un instant, Arane qui avait pris du recul vis-à-vis du cercle d’invocation que le petit loup au pelage gris avait tracé sur le sol, entrevit un monstrueux et féroce loup à la fourrure blanche comme la neige se hisser de terre, comme s’extirpant du sol, s’arrachant aux organes de Mère Nature qui souhaitait le retenir. Ses pattes imposantes se posèrent sur ce sol instable, s’enfonçant dans la boue des marécages, lui apportant une sensation si désagréable qu’il ne parvint pas à étouffer un grognement sourd, lourd de contrariétés et de mécontentement. Être invoqué en des lieux aussi maussades et sans le moindre attrait ; quelle était cette mauvaise plaisanterie. Ses yeux jaunes d’or et brillants comme deux Soleils se dressant dans une obscurité totale pour y apporter leurs chaleurs et leurs puissances, il posait tout d’abord son regard d’acier et frigorifique sur le jeune louveteau, dont la couleur recommençait à tourner au vert pâle d’émeraude. L’air étonné mais énervé à la fois, il se tourna vers lui sans pour autant remarquer le Mizukage qui restait là à admirer la Bête Sacrée qui venait de se profiler face à lui. Sa taille impressionnante et son comportement ; il n’y avait pas de doute, il s’agissait bien là d’un loup puissant et solitaire, dont les cicatrices aux pattes indiquaient en tout point un guerrier ayant déjà parcouru maints fronts, et ayant traversés de nombreuses épreuves. Sa carrure, son aspect relevait au magique et du féerique, son pelage blanc étincelant comme s’il était d’argent. Sa taille était bien équivalente à celle d’un homme. Il était incroyable de voir pareille créature exister en ce Monde, ou dans un autre, même. Le carnassier blanc se tenait maintenant de dos, observant la décomposition lumineuse de son partenaire animal. Gardant dans ses yeux une étincelle de colère et de rage, il se contentait pour l’heure de regarder Inukio disparaître progressivement, comme si son corps était attiré par le ciel ; comme si son corps s’évaporait peu à peu pour rejoindre les lourds nuages gris qui flottaient au dessus des lieux, un œil malfaisant planté sur le groupe pour y attirer ses foudres menaçantes.
Grognant une nouvelle fois de façon plus agressive, le loup qui venait d’être si parfaitement invoqué laissa son poil se hérisser, démontrant la rage qu’il avait à avoir été dérangé sans raison apparente.

~~ Inukio, qu’est ce que je fous ici ? ~~
~~ Grand Frère Ookama, tu pourrais tester cet homme, s’il te plaît ? ~~
~~ De quoi ? ~~

~~ Vers la Naissance d'un Louveteau [entraînement Kuchiyose II ] Besoinurgentdf6

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Se tournant vers la figure figée et silencieuse du Mizukage, qui l’observait et pouvait deviner une pointe de haine, dans le regard ravageur du loup sauvage qui maintenant faisait volte-face, les crocs débusqués, hésitant à chaque seconde de bondir sur l’individu pour mettre fin à cette grotesque mascarade. Son poil de plus en plus hérissé, il en oubliait désormais son jeune frère et s’approcha pas à pas vers le Shinobi, ses pupilles brillants de malice et de vilainie, tandis que sa queue longue et pure comme la neige venait de doubler de volume sous l’excitation d’un massacre et une envie délicieuse d’ouvrir des chaires et de s’en repaître sans la moindre pitié. Présentant les dents, la gueule à moitié ouverte, sa truffe se rapprocha et finit presque collée au visage, un souffle chaud et sec se braquant avec force sur sa face. Ses cheveux, battant déjà le vent avec la brise qui soufflait sur l’eau tranquille et morte des marécages, étaient maintenant d’autant plus emportés par cette respiration forte et agitée. La Bête, qui plaçait son regard de feu sur les pupilles glacés et bleu d’or du Mizukage de Kiri No Kuni. Le défenseur du Village Caché du Brouillard avait laissé sa crainte se dissiper et être entraîné au large, le long des flots assoupis des lieux. Pour lui, plus rien ne comptait, si ce n’est ce test qu’il devait passer, d’après son dernier ami, l’invocation de rang B Inukio, au regard d’espiègle et au sourire angélique. Mais la créature qu’il avait à présent face à lui était d’un tout autre calibre, et il n’y avait pas de doute que cette fois-ci le respect allait devoir s’acquérir. Par n’importe quel moyen. De son côté, le mastodonte blanc à poil long reniflait l’odeur de son adversaire. Ce dernier se laissait faire…quel crétin. Etait-il confiant ou inconscient ? L’un entraînait en fait probablement l’autre. Mais surtout pourquoi attendre davantage ?

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Sentant un danger proche et une action qui n’allait pas tarder à arriver, Arane Tashira n’attendit pas que la monstruosité se jette sur lui pour agir. Un cercle de fumée se dessinant en une moindre seconde autour de ses pieds, il partit subitement vers la gauche, usant dès le départ de sa vitesse maximale, sortant à l’avance sa fidèle Toushuu de son fourreau, laissant la fleur éternelle de Kiri No Kuni s’épanouir à l’air libre, brillant dans les reflets de l’eau. Mais il n’avait même pas pu mettre le pied à terre, qu’il percutait un coup violent, se retrouvant projeté au loin. Se rattrapant sur sa main, il virevolta dans les airs pour réatterrir avec souplesse, devant malgré tout poser un genou à terre et s’aider de sa main gauche pour retrouver un certain équilibre. Laissant ses yeux s’attarder sur l’animal gigantesque, il ne tarda pas à comprendre d’où était venu la frappe ; la queue de l’animal s’agitait dangereusement dans les airs, menaçant quiconque tenterait de s’en prendre à elle par les airs. Il n’avait eu que le temps de se relever lorsque le loup disparut de sa vue moins de deux et réapparut derrière lui, silencieux et furtif comme personne ne l’avait jamais été. Ouvrant grand sa gueule et présentant ses amygdales au Shinobi, il précipita sa gueule béante sur le faible personnage qui pensait certainement pouvoir lui tenir tête. Pauvre petit être insignifiant ! Il allait mourir sous ses coups. Que le combat sanglant commence. Il pensait pouvoir broyer le maigre humain, mais ses dents d’acier se refermèrent sur de la terre meuble qu’il macéra avec un air de dégoût gravé sur ses traits, recrachant immédiatement ce qu’il venait de croquer. Quelques pas plus loin, le Kage de Kiri dérapait sur la boue, ayant utilisé au dernier instant de sa vitesse pour pouvoir éviter l’attaque de son adversaire. Portant la main à son sabre, il le tint légèrement penché sur le côté, plaquant une paume au bout du pommeau, ses yeux laissant un éclat boréal s’embraser dans ses pupilles.

Katana Hanaï !!

Alors que son sabre s’enflammait d’une aura bleutée, la garde en symbole de pétale de cerisier se mit en mouvement, tournant à une vitesse des plus déconcertantes, et se mit à accélérer. En un rien de temps, un mouvement vers le bas fit regarder au fameux Ookama qu’une longue série de kunaïs en forme originale et gracieuse de pétales de fleurs glissait délicatement le long du pommeau, sans interruption, comme si ces armes émanaient du sabre lui-même. Ne souhaitant pas comprendre la chose et voulant en finir le plus vite possible, l’immense loup blanc se cabra et se lança au galop et à grands enjambées vers sa cible miniature, qui partait elle aussi à sa rencontre, jetant rapidement un grand nombre de kunaï en direction de la Bête. Celle-ci freina comme elle le pouvait, et ne put à cause de son élan dévier la trajectoire qu’elle avait prise ; en peu de temps, les kunaïs d’acier et de chakra frottèrent violemment contre ses jambes et son pelage abrupt, ne lui laissant que de très fins filets de sang sans la moindre importance. Cependant, la seule chose ici bas venait d’emporter le terrible canidé dans une rage folle. Grinçant des dents, il ne tarda pas à présenter l’étendue de sa fureur, et se penchant légèrement en avant, il sembla accumuler quelque chose qu’il ne tarda pas à relâcher, dans un hurlement de loup assez puissant et vibrant pour en faire écrouler une montagne. Ce chant, dont la Lune préféra se cacher par le biais d’un nuage afin de ne pas être atteinte par tant de tristesse, vint frapper els lieux d’une bourrasque impressionnante, repoussant l’eau danses derniers retranchements, arrachant els herbes mauves et sauvages, inversant la direction du vent. Le Mizukage qui pressentait l’arrivée d’une attaque croisa les bras face à son visage pour se protéger d’un éventuel choc… et fut secoué de tout son long par une frappe indescriptible…invisible. Chaque parcelle de peau se mit à trembler, et ses poils se dressèrent sur ses membres comme pour lui annoncer sa mort et tenter de fuir de son corps. Sa vue se brouilla, tout devenant trouble, tandis que ses oreilles bourdonnaient affreusement, comme s’il venait d’être percé par des ultras-sons. Une frappe sonore ! Evidemment ! Le chant de l’animal venait de le frapper de plein fouet, l’emportant avec sauvagerie et lui pénétrant tout son système nerveux et corporel, déréglant ainsi ses sens et ses sensations. Quelle puissance spectaculaire ! Il n’avait pas le temps de s’en remettre que ses yeux engourdis par un voile trouble lui montrait une masse blanche inquantifiable se jeter sur lui. L’instant d’après, il volait dans les airs, son bras gauche en sang et une large partie de la manche en lambeaux, tandis que le Monstre continuait sa lancée. Rassemblant ses mains comme il le pouvait, il fit désespérément un signe du Tigre et tenta un Kaï. Avec un peu de chances, cela redonnerait un semblant d’ordre dans sa circulation sanguine et de chakra, pouvant lui rendre ses facultés. Effectuant la chose, il rouvrit les yeux… Parfait ! Mais juste à temps pour voir l’animal imposant prendre son élan et se jeter sur lui. Interposant son arme, il parvint à bloquer les crocs infernaux du dévoreur de chair, mais se laissa emporter dans le mouvement de l’animal. Repérant le sol qui se rapprochait à une allure menaçante, il ne put hésiter, et prenant appui sur le poitrail de l’animal, il se donna l’élan pour reculer, repoussant également ainsi la bête qui l’avait attaqué. Celle-ci venait de reprendre position sur le sol et était prête à faire usage de son incroyable vitesse, lorsque l’animal fut soudainement frappé en plein torse par une puissance invisible qui l’envoya voler en l’air et lourdement retomber sur le sol. Face à lui, le Kage, une fine rivière de sang coulant sur son visage sur le côté de sa joue gauche, tendait droit devant lui son épée Toushuu, se cramponnant le droit solidement comme pour le soutenir. En usant de sa vision experte, Ookama distingua rapidement quelque chose d’anormal sur cette arme, si ce n’était que son côté attrayant pour sa beauté. Mais il l’avait déjà vu dans les mains du Nidaïme Mizukage. C’était là ! Une fine vibration émanait de la lâme et en suivant ce mouvement étrange, il rencontra ainsi la taille gigantesque de l’épée rallongée au Fûûton. Arane de son côté, l’air essoufflé, le regard sévère, ne prononça que quelques paroles.

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~~ Vers la Naissance d'un Louveteau [entraînement Kuchiyose II ] Besoinurgentks3

" Fûûton Ken…ff-ff… Lâme Aiguisée du Vent…ff-ff…"

Le loup à la fourrure si majestueuse contemplait cette technique nouvelle. Ainsi, cette lâme dont il croyait tout savoir avait encore évolué. Quel plaisir à apprendre cela. Décidément, son dernier collègue de champs de bataille ne l’aurait pas déçu. Sacré Nagatto. Le Deuxième avait vraiment été un Shinobi d’exception. Mais maintenant, il testait l’un de ses successeurs. Même si celui-ci n’était pas mauvais, pour l’instant, il n’y avait aucune réelle satisfaction dans le combat. Ayant examiné le personnage, il ne lui trouvait rien d’anormal.
Arane quant à lui reprenait doucement son souffle. Hé bien ! Ce test allait s’avérer plus dur ; Et il ne serait désormais plus question de vouloir garder des réserves. S’il souhaitait remporter cette épreuve et maîtriser cette invocation, il allait devoir y mettre la gomme. Plongeant sa main dans son kimono noir à rebords blanc, il en sortit un boîtier étrange, sur lequel il poussa un bouton étrange. Se permettant alors d’afficher un petit sourire, Arane rangeant son engin mystérieux et lâchant son sabre quelques secondes, il réajusta les écouteurs qu’il avait jusque là autour du coup, les perchant sur ses oreilles. Une musique nouvelle naquit de l’ombre, sans que rien ne change pour autant. Se dressant de nouveau, il renferma sa poigne sur son katana si précieux et le tendit en direction de son adversaire.

" On s’y remet ? Je serais sérieux, cette fois…"
~~ Pff… Prétentieux d’humain. Je te ferais regretter tes paroles !! ~~

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Les deux personnages se lancèrent dans le combat, un air acharné, à la fois serein et guerrier dans l’expression faciès qu’ils démontraient. Leurs corps se croisant, les coups s’échangeant, chacun en ressortait avec davantage de bleus et de cicatrices futures. Ookama, l’invocation au poil si brillant et aux pupilles aussi précieuses que de l’or, dégageait de plus en plus une aura meurtrière, alors que son corps se recouvrait peu à peu de sang humain ou canin. Il recevait de nombreuses blessures, mais en tant que Loup et Animal Sacré, il ne pouvait pas se permettre de plier l’échine et de s’avouer vaincu. Il le savait parfaitement, le combat était serré. Mais pour autant, il ne pouvait pas tolérer qu’il ait autant de mal à livrer bataille face à un seul humain. Grognant de plus bel, présentant ses crocs aiguisés dont certains étaient déjà abondamment décoré d’un flot sanguin important, ses yeux laissaient ressortir toute la hargne le mépris qu’il éprouvait pour ces humains, ces êtres faibles qui devaient alors compter sur des créatures aussi légendaires et divines que lui. Son espèce était alors dérangée, mise en danger pour une vie insignifiante et inutile, qui ne prendrait jamais en considération l’aide que pouvait lui apporter cette race sacrée. Et face à lui se tenait l’un de ces misérables qui avait laissé mourir nombre des siens, qui allait certainement tenter d’en savoir plus et de mettre son entraînement en pratique. Il ne pouvait laisser passer tel ridicule pour l’honneur de son Clan. Rugissant de nouveau avec un flot de bave et de sang mélangé au coin des lèvres, l’animal prodigieux se lança en avant, sa gueule grande ouverte pour frapper.
Arane tachait tant bien que mal de conserver son calme et de ne pas se faire emporter par les évènements. Il avait réussi à deviner le rythme d’attaque de l’invocation qu’il avait déterminé comme étant de rang A. Sa vitesse était un poil moins grande, mais le corps imposant de la Créature compensait en terme d’actions et d’attaques qui lui prenaient plus de temps à exécuter. Tashira tentait donc de jouer sur l’effet de surprise et les marécages étaient déjà retournés dans tous les sens, ayant plus d’animation qu’ils n’en avaient en 200 printemps. Bien que l’ambiance habituelle de ce lieu macabre et triste à mourir n’était ménagé que par le bruit du vent soufflant à travers les flûtes naturelles des roseaux, et par un doux effet de l’eau qui se laissait emporter dans un mouvement assez étrange et fluide, comme si cet ensemble avait été fait avec harmonie malgré son allure piteuse et affable, elle était cette fois-là agité de bruits de griffes et s’armes s’entrechoquant, de hurlement de loup et de cris de guerre du Pays de l’Eau, de noms de techniques et de retournement de terre ou d’évaporation d’eau, sans que le moindre silence ne vienne interrompre cet instant. Cela faisait déjà des heures qu’ils s’affrontaient, constatant progressivement, au grand soulagement du Mizukage de Kiri No Kuni et à la honte et la fureur du dénommé Ookama, que leurs forces s’égalaient et que les tournures des choses prenaient une ampleur pour le moins inattendue. Et le grand loup neige se devait de reconnaître que son adversaire ne semblait pas être n’importe qui. Il avait été blessé de nombreuses fois maintenant sur ses côtes et ses pattes par ces shurikens si étranges et artistiques, et il s’était fait avoir alors que le Mizukage avait lancé une bombe fumigène sur le sol, laissant une épaisse couleur mauve sous forme de nuage se propager et dissimuler par la même occasion des makibishis, qui avaient inconforté le Seigneur Loup. Mais en retard, il savait qu’il avait infligé de nombreuses morsures à son adversaire, dont une profonde au bras gauche. De plus, son dernier Jutsu Aqueux avait surpris l’humain qui s’était retrouvé désemparé, perdant tous ses moyens et se retrouvant projeté à terre avec une puissance incroyable ; l’ensemble l’avait quelque peu déboussolé. Néanmoins, et malgré tous ses efforts, Ookama le Grand Loup Blanc n’était pas parvenu à ôter du visage de son ennemi ce qui lui tapait de plus en plus sur le système : ce sourire éternel et bien angélique qui s’était gravé sur le visage d’un homme au regard pur et aux mouvements si élégants que l’on aurait pu croire voir un danseur. Ce sourire qui l’irritait, le percevant comme une provocation. Il allait lui faire passer l’envie de jouer avec lui !
De son côté, Arane en effet tentait toujours se desceller les mouvements de l’adversaires et de deviner quels seraient les prochains pions qu’il jouerait. Il avait tenté la diversion avec Bunshin, la Bombe fumigène, l’attaque frontale. Restait encore l’attaque surprise. Elle restait délicate. Mais il restait confiant ; sa musique était là, résonant dans ses tympans et y apportant une sonorité des trompettes des Archontes se rendant au Panthéon. C’était une sensation de plaisir intense, de désir non éphémère, durant à vie ; c’était un bruit qui lui rappellait qu’il y avait toujours de la vie et de l’espoir. C’était un rythme qui le motivait et lui apportait encouragement et entrain dans ses mouvements. Cette souplesse dans la musique, cette rapidité qui lui excitait la sienne, cet enchaînement qui lui imposait de continuer à réenchaîner sur autre chose. Ce désir de suivre un flot continu de musique sans interruption…un tel engouement dans un combat, pouvait-il vraiment perdre son sourire au son d’une si voluptueuse mélodie ? Se laissant pénétrer par ce chant divin, il agissait comme le lui dictait chaque note, même sans qu’il y en ait un réel besoin. Mais sans qu’il le sache, cela rendait ses mouvements encore plus imprévisibles aux yeux de son adversaire du regard de sang. Se jetant derechef dans la mêlée, il se précipita sur Ookama-Sama, ses yeux émoustillés et brillant comme de la glace sur un océan immense affichant un petit air de malice avec un sourire amusé. Lançant un habituel Fûûton Ken, son épée se rallongea de façon quasi-invisible, la lâme se précipitant sur le flanc de l’animal. Celui-ci, ayant déjà eu vent de la technique, fit un rapide par de côté, évitant sans la moindre difficulté la frappe qui aurait dû le repousser. Gardant son visage sur la figure peu nette du Mizukage à cause d’un brouillard qui semblait s’installer rapidement, il put malgré tout voir une série de shurikens en forme de pétales de fleurs se jeter goulûment sur ses pattes, et leva sa massive patte avant droite, il frappa le sol de toutes ses forces ; une quantité impressionnante d’eau se dressa sur le chemin des projectiles, qui parurent de heurter à un mur aqueux impossible pour ces armes à traverser. Etant prêt à repartir à l’assaut, la figure de Arane Tashira avait pourtant disparu ; jetant un œil furtif sous tous les angles, le gigantesque loup blanc parvint à le repérer alors que celui-ci ressortait d’une faible nappe de brouillard, ses mains composant une série de signes à une vitesse des plus extrêmes. Sa voix claire mélangée à une splendide musique nommée ‘Shadow of the Day’ dont la douce voix du chanteur s’élevait peu à peu, sa main plaquée dans le vide, il tint son bras et sembla y exercer une pression… .

Hyouton ! Tsubame Fubuki !
~~ Suiton ! Ken Teppoudama ! ~~
Fûûton ! Ragon Keeeen !!
~~ Wooooooouoooooooooouooooooo !! ~~

En quelques dixièmes de secondes, le redoutable enchaînement d’attaque frappa l’espace et les environs, les gracieuses hirondelles de glace retrouvant leurs ailes coupés par un tir coupant aqueux lancé par la gueule du terrifiant carnassier, tandis que deux frappes Fûûton d’une puissance inconcevables se rencontraient au centre de ces échanges de techniques, s’intensifiant, tentant vainement de forcer le passage, puis s’agglutinant et fusionnant presque pour provoquer une explosion massive qui déserta les lieux en une condensation intense de pression, faisant reculer les flots inquiétants et tranquilles qui allèrent se retrancher derrière quelques touffes d’herbes sauvages. Les deux individus, ne pensant plus qu’à leur volonté de vaincre et de survivre, furent violemment projetés par la rencontre aérienne, mais reprenant leurs élans et s’appuyant sur leurs articulations, se fournirent la lancée suffisante pour se jeter l’un sur l’autre. Effectuant un bref dérapage et s’éjectant sur le côté gauche, Arane présenta le côté tranchant de son fidèle Toushuu, visant les côtes. Ookama, voyant arriver la frappe, fit un brusque retournement de jeu de jambe et eut le temps de prendre la force nécessaire de s’élever dans les airs pour sauter juste au dessus de l’attaque, continuant avec une rotation dans les airs et se précipitant sur sa cible après avoir tout juste toucher terre. Souhaitant garder ses distances, Arane fit apparaître de nouveaux quelques shurikens au design si appréciable et les envoya d’un coup sec vers le monstrueux phénomène sacré. Hurlant de nouveau sa rage, dans un mélange de Fûûton, de bave et de sang coulant le long de ses dents, la créature parvint à repousser les armes dans le sens contraire, blessant ainsi le Mizukage et continua son avancée dangereuse, sautant sur son adversaire, qui fut plaqué au sol, les bras et côtes endommagés par ses propres shurikens. N’attendant pas la plus petite seconde, la gueule béante du loup sauvage et haineux se referma sur le cou du Kage de Kiri No Kuni, dont un flot abondant ne tarda pas à jaillir. Un magnifique et très étrange flot… bleu ; grognant de mécontentement, Ookama relâcha la prise qu’il avait sur ce vulgaire Mizu Bunshin, reniflant l’air et repartant à toute vitesse sur sa droite pour entrevoir le véritable Mizukage, bel et bien blessé, en train de le regarder, serrant les dents, attendant la frappe frontale.

Invité

Music

Les deux corps se croisèrent un nombre incalculable de fois, les coups se multipliant, les feintes se variant mais se valant toutes. Evitant un coup d’estoc, le loup jeta sa tête en avant, refermant sa gueule sur un bout de tissu noir ; ayant fait un bref saut en arrière, le fameux Arane Tashira était parvenu à esquiver. Accélérant la cadence, Ookama se mit à courir à toute vitesse autour du corps du Shinobi. Le suivre du regard n’était pas chose aisé, et le Mizukage le savait. Le prenant à contre-courant, et plaquant subitement un genou à terre dans la boue avoisinante, il brandit son sabre et tournant dans le sens inverse avec l’espoir de frapper la Bête avant que celle-ci ne le réalise. Celle-ci, ayant repéré la stratégie adverse, n’eut en effet pas le temps d’identifier de suite la venue de la lâme, mais réussit à s’extirper sur le côté, la lâme ne frottant que légèrement contre son corps et ne laissant qu’une belle cicatrice coulante de sang supplémentaire. Entre-temps, Le grand loup Blanc effectuait un saut furtif et arrivait enfin à hauteur du Kage pour lui mordre subitement et rageusement l’épaule droite, ses crocs s’enfonçant dans la chaire humaine, son regard ensanglanté et hargneux plongé dans les pupilles pures mais agressives de son adversaire. L’instant d’après, il finissait d’arracher la peau qu’il avait saisi et sauta au dessus du Mizukage pour s’écarter, puis se retourner pour le regarder.
N’ayant pu prévoir cette frappe rapide et chirurgicale, Arane n’avait pu non plus retenir un rapide cri de douleur et un juron qui lui avait échappé. Se retournant en vitesse pour ne pas être de nouveau attaqué, il se redressa lentement en apercevant le canidé immobile, se tenant fermement son épaule pissant le sang. Crissant des dents, il retenait la douleur comme il le pouvait, concentrant toute son attention sur sa musique et sur son adversaire. Feignant un sourire amical comme il le pouvait, il s’adressa avec un ton assez amusé et presque joyeux à l’animal.

Sale temps, n’est ce pas ? On n’y voit presque goûte… .
~~ Pas mon problème. Faudra se plaindre au p’tit frère si t’aimais pas le terrain… ~~

Pas de méchanceté mais tout de même une pointe de sérieux et d’agressivité entre les deux personnages. Arane Tashira savait que le combat ne serait pas aisé, et il en avait fait jusque là pas mal les frais. Son épaule presque démise, son corps était recouvert de nombreux coups de griffes, son bras gauche avait subi le résultat d’une rencontre avec deux molaires canines, et ses jambes étaient inondées de ruisseaux sanguins. Sans compter les nombreux bleus qu’il devait avoir sur tout le corps… . Cela dit, étant donné le niveau de son adversaire, il se doutait bien que le pire n’était pas arrivé. D’un autre côté, il était envisageable que rien ne soit encore joué.
De son côté, Ookama restait sur ses gardes. Il avait un corps blanc désormais teinté de rouge, il se devait de l’admettre. Et les capacités de ce Shinobi à la chevelure si ardente n’étaient pas à méprendre. Il avait un bon niveau. Et ce côté si étrange et attirant à la fois, de cette musique qu’il écoutait sans relâche, comme s’il y accordait une importance toute particulière. Décidément, son jeune frère Inukio n’avait pas forcément tord ; ce Shinobi pouvait être digne d’intérêt. Sa voix rauque et sobre s’élevant de nouveau, il adressa quelques derniers mots.

~~ Ce n’est pas que ce combat est ennuyeux, mais je compte bien y mettre fin, Humain. ~~
" Tiens donc ! Décidément, on se comprend mieux que je ne le pensais. Alors allons-y ! TOUSHUU ! KATANA KASUMI !!"

L’épée fantastiquement réalisée il y avait de cela des siècles par le Shodai Mizukage de Kiri No Kuni afin de protéger son Village et son Pays avec les sept autres épées légendaires de Kiri, s’était dressé face au visage du Mizukage, et venait de partir en poussière comme si elle n’avait été faite que de sable. En un rien de temps, un épais brouillard se leva sur le paysage lugubre et mortuaire de ces lieux, plongeant le loup dans un grossier nuage gris et dense, d’où on ne pouvait même pas entrevoir ses pieds. L’animal leva sa truffe au ciel, tenta de voir si sauter lui rendrait une meilleure visibilité. Il connaissait cette attaque ; elle était particulière à cette lâme, qui créait un brouillard plus dense que n’importe quel brouillard naturel. Plus puissante et mieux élaborée, elle pouvait condamner un homme ou animal quelconque à une cécité grise éternelle, le plongeant dans une véritable torture physique. Mais il n’y avait visiblement aucune issue concrète. Et il savait que la situation était dangereuse pour lui. N’ayant même à peine le temps d’achever cette pensée, il se retrouvait soudainement tailladé de toute part par des objets tranchants, fusant à travers ce décor infernal et ombrageux, le coupant à maints endroits sur son corps, le soumettant à une torture régulière et continue. Serrant les crocs pour ne pas chanter au Soleil sa présence comme il l’aurait probablement fait en cette heure, il n’y avait plus qu’une seule solution désormais. S’élançant dans cette épaisse fumée, il tenta d’être en mouvement afin de minimiser les attaques… .
De son côté, Arane après avoir contourné l’imposante créature sacrée et lui avoir fait subir de nombreux dégâts, apercevant ce dernier partir en mouvement à l’improviste, s’arrêta et concentra son chakra jusqu’à le densifier. Effectuant donc une très longue série de signes, son système nerveux commença à s’échauffer et à indiquer le risque d’un suremploi. Il connaissait les risques, mais cette technique lui permettrait de mettre fin au combat. Le seul problème était qu’elle nécessitait un certain temps de préparation, avantage que lui fournissait ce brouillard. Entamant la deuxième étape, il se concentra sur la malaxation de son chakra, mais gardait un calme sûr grâce à la musique qu’il écoutait. Etant maintenant sur une musique japonaise, celle-ci lui permettrait de lui redonner de la vitalité et des forces pour le tout dernier enchaînement. Il allait enfin entamer la troisième série de signes.

Une épaisse mâchoire le ceintura violemment autour de sa taille, de larges crocs pénétrant sa chaire et faisant amitié avec ses os. Ne retenant pas un cri de douleur intense, son œil droit se balada doucement sur la droite pour entrevoir l’immense créature le saisir de côté et le bloquer entièrement, le mordant et laissant son sang, précieux liquide rouge, couler à flots sur le sol boueux et mou. L’invocation le fixait de ses pupilles dorées, ne le quittant pas du regard, son visage crispé et sévère. Etait-il déçu d’avoir réussi à vaincre son adversaire si facilement ? Il y avait très certainement de cela. Ses membres blessés et maculés de sang, il était parvenu à se dégager de tout risque d’attaque et avait trouvé le point mort du Kage dans la préparation de son incantation. Arane, quant à lui, restait choqué. Comment l’avait-il trouvé ?? Comment, dans une brume si dense que l’on l’en voyait pas ses pieds, il pouvait bien l’avoir repéré et touché avec autant de facilité ? Une grande surprise et une grave inquiétude se dessinaient progressivement sur le visage de l’homme qui ne parvenait pas à comprendre. Bien que grinçant des dents et restant concentré sur son chakra, le Mizukage n’en revenait pas. Par quelle magie l’avait-il trouvé. Tentant de retrouver son calme et de supporter la blessure, Arane Tashira portant de plus en plus d’attention à sa musique pour ignorer la douleur, continuait malgré cette brutale prise sur son corps à faire les signes en forçant tant bien que mal sur l’enchaînement qu’il réalisait déjà. Mais il regardait désormais de ses yeux vitreux et bleu comme l’azur son adversaire qui percevait l’envie de comprendre.

~~ Crétin. Je suis un loup, ton odorat est trop facilement détectable… Tu me déçois pour quelqu’un qui pouvait pourtant s’avérer bon… ~~
" KIRI HOUYOU !!"
~~ Eh ?? ~~

Alors que le gigantesque loup pensait avoir remporté la partie, une violente bourrasque lui siffla le long de son poil blanc, le lavant presque de son sang et la brise disparut dans les méandres de la brume étouffante. Ne comprenant pas quelle était cette dernière technique, le fameux Ookama jeta un regard interrogateur, et releva donc la tête, tout en maintenant sa prise ; et ce qu’il vit le laisser sur place, sans savoir quoi dire. Le Mizukage avait trouvé la force et l’endurance de se tourner vers lui, le regardant droit dans les yeux, les dents crispés à en saigner, effectuant un signe du Tigre avec ses dernières forces. Ne réalisant pas, le Grand loup Blanc mit cette réaction sur le compte de la folie.
Alors qu’il comptait lâcher prise et quitter ce combat déjà terminé pour lui, il ressentit soudainement une violente étreinte contre son corps, qui évoluait lentement. Pensant tout d’abord à une brise légère et agréable venant lui caresser le ventre en cette fin de matinée, il n’eut pas le temps de réaliser que ce mouvement invisible ne tarda pas à s’accélérer et à parcourir tout son corps. Et alors qu’il souhaitait relâcher prise, une force prodigieuse et mystérieuse enveloppa son cou dans un collier de brume aussi dur que du diamant, rétrécissant progressivement comme pour l’étrangler. Ses membres étaient peu à peu enlacés dans la même technique, le clouant au sol. Sous le risque de ne plus pouvoir se dégager, Ookama se décida à lâcher prise. Mais trop tard, il était immobilisé. Par quoi ?! Par qui ?! La brume… . Un épais nuage se saisissait de façon abrupt et rugueuse les membres du Loup Sacré et l’empêchait de bouger, tandis qu’un flot lourd comme un ver géant parcourait son corps poilu, se refermant et l’englobant pour le serrer avec une force impossible à imaginer. Le pressant et l’étreinte se resserrant peu à peu, la Bête allait étouffer mais ne pouvait plus relâcher son emprise. Et sous la douleur, ses crocs se resserraient malheureusement sur le flanc du Mizukage qui avait de plus en plus de difficulté à supporter pareille douleur intense. L’un des deux devait absolument abandonnant le contrôle qu’il avait sur l’autre, ou le combat s’achèverait avec deux morts. Il était absolument indispensable que tout cela s’arrête !!

…

Music

La Brume se retira peu à peu, rappelant le paysage glauque d’origine à revenir en place. Peu à peu, l’eau trouble reprit son calme, les lieux reposèrent de nouveau dans un silence de cimetière, ne laissant en place et comme unique spectacle, deux étranges figures se faisant face. La brume avait disparu et la capture du loup Ookama s’en était allée dans le vent paisible qui soufflait de nouveau avec tranquillité. Le Loup, mordant faiblement les hanches du Mizukage, plongeait son regard braises et étoiles dans les pupilles argent et glace de son adversaire Arane Tashira, ce dernier maintenant à l’instant sa fidèle arme Toushuu sous le cou de l’animal, menaçant de le trancher. Mais peu à peu, l’hésitation qu’il avait tous deux en se fixant disparut, et lentement, sans même qu’ils ne le réalisent tous les deux, les menaces respectives et se retirant d’un pas. Et dans un silence implacable, la figure humaine mit d’abord genou à terre, puis lâcha son sabre et s’affala sur le terrain boueux et sale comme un sac plein. Il n’en pouvait plus ; il n’avait pas arrêté de donner son maximum mais ne tenait plus sur ses jambes. Il était exténué et devait admettre sa défaite. Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de sourire. Il était parvenu à se battre jusqu’à ses derniers retranchements face à une créature divine, la mettant en difficulté. Il était parvenu à fournir des efforts comme il ne l’avait jamais fait avant. Cela tenait du miracle ; un miracle qui méritait bien du repos. Et sa musique le consola progressivement, lui rapportant la joie et le bonheur.
Un léger nuage de poussière se souleva à ses côtés, et il tourna la tête pour l’identifier. Surprise ! Etonnement ! Ookama, le grand Loup Blanc du Sud, était lui aussi à terre, l’air essoufflé et fatigué à un point extrême ! Son regard mi-clos fixait l’humain qu’il avait combattu. Il était lui aussi à bout ; il avait subi de nombreuses attaques il n’était pas encore parvenu à se remettre de la dernière qui l’avait complètement pris au dépourvu. Soufflant lourdement et grognant par intermittence, ayant du mal à admettre qu’il était à égalité, il s’adressa à son adversaire sur une joie éteinte.

~~ Vers la Naissance d'un Louveteau [entraînement Kuchiyose II ] Keebafg6

~~ Vers la Naissance d'un Louveteau [entraînement Kuchiyose II ] Keebafg6

~~ T’inquiètes pas. Même si tu as perdu, tu es quand même pas mauvais pour un humain… ~~
" Perdu ? Regardes toi, tu tiens plus sur tes pattes !"
~~ Fermes là, humain. Je te bouffe quand je veux… ~~

Suite à un court silence, les deux personnages furent saisis d’une immense envie de rire qu’ils étouffèrent du mieux qu’ils le pouvaient. Le loup, portant son regard un peu plus haut, dévisagea le casque que Arane Tashira avait porté et écouté durant tout son combat.

~~ C’est quoi, comme musique ? ~~
" Du Linkin park… J’ai un peu de tous les styles…"
~~ Non… J’aime bien celle-là… ~~
" Ha-hahaha ! Cette nouvelle me réjouit…"

Invité

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